Nucléaire : l'Iran estime qu'une chance «limitée » existe pour la diplomatie

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Au sujet de la question du programme nucléaire de l'Iran, le chef de la diplomatie iranienne a estimée que la voix diplomatique est toujours possible, mais elle est "limitée", a-t-il avertit. Cette déclaration intervient alors que le chef de l'AIEA s'est rendu sur place ce vendredi 15 novembre. 

"Il y a encore une chance pour la diplomatie, même si cette chance n'est pas très grande, il y a une chance limitée", a affirmé Abbas Araghchi à la télévision d'Etat, après la visite en Iran du chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Vendredi, il s'est rendu sur deux importants sites nucléaires, au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian affirme vouloir lever "doutes et ambiguïtés" sur le programme de Téhéran. 

 

Un dossier épineux

Le déplacement du chef de l'agence onusienne du nucléaire est perçu comme une des dernières chances pour la diplomatie avant le retour en janvier à la Maison Blanche de Donald Trump. Le dossier du nucléaire iranien "au cours de l'année à venir sera délicat et compliqué, mais nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios", a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères.

Donald Trump a été durant son premier mandat (2017-2021) l'artisan d'une politique dite de "pression maximale" à l'encontre de l'Iran et a rétabli de lourdes sanctions, que l'administration Biden a maintenues. En 2018, il avait retiré les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances trois ans plus tôt. Le texte prévoyait un allègement des sanctions internationales, en échange de garanties que l'Iran ne cherche pas à acquérir l'arme atomique.

Téhéran conteste avoir de telles ambitions sur le plan militaire et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie. En représailles au retrait des Etats-Unis de l'accord, l'Iran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies à 60%, proches des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, selon l'AIEA. L'accord sur le nucléaire plafonnait ce taux à 3,67%.

Le déplacement du chef de l'AIEA intervient avant une possible résolution critique de Londres, Berlin et Paris au Conseil des gouverneurs de l'agence onusienne ce mois-ci. "Si une résolution est adoptée contre nous, l'Iran prendra des mesures réciproques et nous prendrons de nouvelles mesures qui ne leur plairont certainement pas pour notre programme nucléaire", a mis en garde samedi Abbas Araghchi.