Les rues de Tel-Aviv sont désertées par les habitants. Beaucoup ont décidé de rejoindre l'armée sur le front où ils se sont portés volontaires, après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Ceux qui sont restés vivent désormais chez eux, rongés par la peur. L'école se fait maintenant à distance, les universités ont fermé tout comme les commerces jugés non essentiels. Un seul endroit dans la ville contraste avec ce calme, c'est la place du parc Dizengoff où des dizaines d'habitants sont venus se recueillir.
"Nous sommes en guerre à cause des actes du Hamas"
Ils sont réunis pour pleurer et allumer des bougies autour de la fontaine, comme le veut la religion juive, sept jours après le massacre des leurs. "Nous n'avons plus de mots", est inscrit sur une pancarte. "On voulait revenir ici quelques heures, voir ce qu'il se passe dans ce square", confie Ladev, venu de la banlieue de Tel-Aviv avec son bébé. "Avec tout ce qu'il se passe en Israël, être ici a beaucoup de sens. Nous sommes en guerre à cause des actes du Hamas".
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Selon lui, la guerre qui s'annonce sera longue et "les gens doivent s'y préparer" y compris "les civils dans le centre du pays". Et comme un rappel à la réalité, les sirènes d'alerte ont retenti peu de temps après cet échange avec Ladev. La place a été immédiatement évacuée. En quelques minutes, 200 roquettes ont été lancées par le Hamas vers la région de Tel-Aviv. Une seule est finalement tombée dans un champ sans faire de victime.