Le gouvernement britannique a annoncé mercredi un assouplissement des restrictions imposées aux voyageurs arrivant de l'étranger en Angleterre, qui avaient été introduites après l'apparition du variant Omicron, une mesure aussitôt saluée par le secteur des transports. Alors que les contaminations restent à des niveaux record et que la pression s'accroît sur l'hôpital, le Premier ministre Boris Johnson a dans le même temps annoncé devant les députés prolonger pour trois semaines les restrictions en place en Angleterre (masques en intérieur, encouragement au télétravail, passeport vaccinal pour les discothèques).
"Des mesures" qui "ne répondent plus à leur objectif"
"Notre approche équilibrée signifie aussi que quand des mesures spécifiques ne répondent plus à leur objectif, elles sont supprimées", a-t-il ajouté. A partir de vendredi, les voyageurs n'auront ainsi plus à se faire dépister au Covid-19 avant leur trajet et n'auront plus, s'ils sont vaccinés, à s'isoler en attendant le résultat d'un test PCR réalisé après leur arrivée. Ils devront, comme c'était le cas avant la propagation d'Omicron, subir un test antigénique dans les deux jours suivant leur arrivée.
Les autres nations britanniques (Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) n'ont pas encore indiqué si elles suivraient l'Angleterre pour cet assouplissement, comme c'est généralement le cas. "Maintenant que le variant Omicron est tellement dominant, ces mesures n'ont qu'un impact limité sur la croissance des cas tout en continuant à causer des coûts importants pour l'industrie du tourisme", a expliqué Boris Johnson.
Durcissement des conditions après la découverte d'Omicron
Le Royaume-Uni avait durci les restrictions de voyages fin novembre puis début décembre lorsque l'Afrique du Sud avait identifié le très contagieux variant Omicron. Ces mesures avaient pesé sur la demande pour les déplacements internationaux et le secteur a accueilli avec soulagement leur levée, la compagnie aérienne Virgin Atlantic se félicitant d'un "progrès bienvenu et une étape nécessaire".
Malgré ces restrictions, le pays, qui déplore plus de 149.000 morts de la pandémie, a subi une vague massive de contaminations avec des records d'infections atteignant la dernière semaine de l'année 2021 une personne sur 20, et même une sur 10 à Londres, selon les estimations de l'Office national des statistiques.
L'absence du personnel hospitalier contaminé
Mercredi, plus de 194.000 cas positifs supplémentaires ont été recensés et plus de 2.200 personnes supplémentaires hospitalisées. Plus de 17.000 patients positifs au Covid-19 sont actuellement hospitalisés au Royaume-Uni, un chiffre qui n'avait plus été observé depuis février dernier. Le nombre de patients sous respirateur (911) augmente mais nettement moins que lors des vagues précédentes, ce qui a poussé pour l'instant le gouvernement à ne pas durcir les restrictions.
Boris Johnson a relevé cependant mercredi que les contaminations "augmentent désormais rapidement parmi les plus âgés et les plus vulnérables (...) avec un risque évident que cela augmente la pression sur l'hôpital". Outre les admissions qui augmentent, les hôpitaux sont confrontés aux absences du personnel contaminé. Comme l'Angleterre, l'Ecosse a prolongé mercredi les mesures sanitaires en vigueur. Les restrictions concernant les grands rassemblements, les mesures de distanciation et le service à table dans les pubs sont par exemple prolongés au moins jusqu'au 17 janvier, a annoncé la Première ministre écossaise (indépendantiste) Nicola Sturgeon.