Dimanche sur Europe 1, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a de nouveau recommandé de ne pas se rendre en Espagne. Chez nos voisins, la quatrième vague continue de déferler et surtout en Catalogne… Les jeunes sont les principaux vecteurs et victimes du variant Delta. Pourtant, les beuveries sur la voie publique se poursuivent et réunissent, chaque soir, de nombreux vacanciers étrangers, dont beaucoup de Français.
"J'ai mes deux doses, donc j'ai zéro stress"
Barcelone, c'est le point de rendez-vous de tous les jeunes Européens. Comme chaque soir, le Paseo del Born est noir de monde. L'alcool coule à flots, on danse, on s'embrasse... Mais il n'y a pas de masque ni de distance de sécurité.
"On a en marre : on a 22 ans et on est obligé de se restreindre. On empêche tout le monde de vivre, ce n’est pas normal", lance Sébastien, venu de Marseille pour fêter son enterrement de vie de garçon. Même si le variant Delta se propage, le jeune homme est serein. "Je suis vacciné. J'ai mes deux doses, donc j'ai zéro stress", confie-t-il.
Profiter avant une possible fermeture des frontières
Un peu plus loin, sur un banc, Louise et Manon boivent un Mojito dans un verre en plastique. Elles sont étudiantes en médecine à Brest. Elles sont vaccinées et n'ont pas voulu annuler leurs vacances.
"On sait que le variant est là, mais on veut profiter avant tout jusqu'à ce que les frontières soient fermées", avoue la première. Manon, elle, confie avoir "la sensation d’avoir donné une demi-année" de sa jeunesse. "J'avais envie de rencontrer du monde parce que ça me manque beaucoup, parler à des gens surtout", poursuit-elle.
"On ne va pas avoir peur du Covid toute la journée !"
Chaque soir, la police disperse tant bien que mal les rassemblements. Mais chez certaines, le désir de fête est plus fort. "Soit tu restes chez toi, soit tu sors", lance Maria sur la place. Avant d'ajouter : "on ne va pas avoir peur du Covid toute la journée !"
Aujourd’hui, le virus circule aussi vite en Catalogne qu'au printemps 2020. En revanche, grâce au vaccin, la pression hospitalière reste assez faible et la courbe de mortalité continue de diminuer.