Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait voter mercredi sur un texte présenté par les Etats-Unis, le Royaume-uni et la France pour faire avancer l'enquête sur l'attaque chimique du 4 avril en Syrie, dit-on de source diplomatique. Mais cette initiative que la Russie juge inacceptable n'ira pas plus loin, Moscou ayant l'intention d'opposer son veto. L'annonce est venue de Moscou par le biais de l'agence de presse Interfax, citant le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
Une décision sans surprise. Washington, Londres et Paris ont proposé un projet de résolution amendé, proche du texte présenté aux 15 membres du Conseil la semaine dernière, qui condamne l'attaque du 4 avril et demande au gouvernement syrien de coopérer à l'enquête. Les puissances occidentales estiment qu'il s'agit d'une attaque au gaz sarin et qu'elle est imputable aux forces du président Bachar al Assad, ce que Damas dément.
Trois jours après l'attaque, qui a fait près de 90 morts, les Etats-Unis ont bombardé une base militaire au nord de Damas. Le veto de la Russie, principal allié de la Syrie de Bachar al Assad, était attendu. La Chine, qui dispose elle aussi d'un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, s'abstiendrait, dit-on de source diplomatique.