L'Assemblée générale des Nations unies a confirmé vendredi par un vote la nomination, annoncée mercredi, de l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Michelle Bachelet, 66 ans, remplace à ce poste le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, critique acerbe du président américain Donald Trump.
La décision a été prise par consensus par l'Assemblée générale, qui est composée des 193 États membres de l'ONU. Des applaudissements ont retenti quand le résultat a été officialisé par le président de l'Assemblée générale Miroslav Lajcák. "Elle prend ce poste à une période ayant de graves conséquences sur les droits humains", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à la presse quelques minutes après la confirmation de cette nomination, qui avait été annoncée mercredi.
I am delighted that the United Nations General Assembly has approved Michelle Bachelet @mbachelet as our new human rights chief. Ms. Bachelet is a pioneer, a visionary, a woman of principle, and a great human rights leader for these troubled times.
— António Guterres (@antonioguterres) 10 août 2018
Présidente du Chili par deux fois. En qualifiant le président américain de "dangereux", ou le Premier ministre hongrois Viktor Orban de "raciste", Zeid Ra'ad Al Hussein a souvent provoqué la controverse, perdant ainsi le soutien de plusieurs pays influents. Michelle Bachelet, fille d'un général opposé au régime d'Augusto Pinochet, a été la première directrice d'ONU Femmes, l'agence des Nations unies promouvant l'égalité entre femmes et hommes, à sa création, en 2010. La socialiste, pédiatre de formation, a été la première femme présidente du Chili, entre 2006 et 2010 et à nouveau de 2014 à 2018.