C’est une prise d’otage à dimension internationale. Chaque pays va tenter de peser auprès d’Israël pour prioriser la libération de ses propres ressortissants. Pierre Martinet, ancien cadre du service action de la DGSE, le renseignement extérieur français et directeur de la société privée Wincorp-Sécurity-Defense.
Un aspect officiel et un aspect clandestin
"Dans la libération d'otage, il y a un aspect officiel et un aspect clandestin. L'aspect officiel est en route, l'autre option, c'est des renseignements que la France pourrait obtenir de manière plus clandestine et par ses propres moyens. Gaza, c'est un véritable gruyère, tous les gens se connaissent. À moins d'avoir des gens de la DGSE sur place, ça risque d'être compliqué", a rapporté Pierre Martinet au micro d'Europe 1.
La marge de négociation est faible, la manœuvre risquée, car il s’agira pour les Occidentaux de ne pas parasiter le plan israélien de riposte. Le Qatar, dont les relations sont réputées bonnes avec la France, semble pouvoir être une porte d’entrée a minima diplomatique, d’autant que certains membres du bureau politique du Hamas se trouvent à Doha. La branche armée de l’organisation terroriste aura un intérêt un jour à valoriser ses otages en en libérant certains, en échange d’un desserrement de la bande de Gaza.