Après plusieurs semaines de réflexion, la Finlande officialisera sa candidature d'adhésion à l'Otan. Pour l'occasion, c'est dans les murs du palais présidentiel, une demeure jaune sur les quais de la capitale de la Finlande Helsinki, que le président et la première ministre prendront la parole à 13 heures. Ils seront suivis des ministres des affaires étrangères et de la défense. Le gouvernement finlandais exprimera ainsi devant des journalistes venus du monde entier, sa volonté de rejoindre "sans délai" les rangs de l'organisation militaire.
Une annonce qui déplaît son voisin le géant russe, qui partage avec le pays aux mille lacs 1.300 kilomètres de frontière commune. Hier après-midi, Vladimir Poutine a de nouveau averti son voisin au téléphone. Cette bascule historique est une "erreur" selon le président de la Fédération de Russie, et menace désormais la Finlande de représailles "technico-militaires".
Une candidature possiblement entravée
Depuis plus de 24 heures, la Russie a cessé de fournir de l'électricité à la Finlande. Ces importations représentaient près de 10% de la consommation du pays, compensées toutefois par l'augmentation de la production finlandaise et par les importations suédoises, précise Reima Päivinen, vice-president de Fingrid, l’opérateur du réseau finlandais. Les entreprises présentent sur le territoire se préparent également à une éventuelle cyberattaque.
Une fois officialisée, la demande de candidature sera examinée par les 200 parlementaires demain, avant un vote mardi. Son voisin, la Suède, devrait également rapidement présenter sa candidature. Les deux pays scandinaves devront toutefois convaincre la Turquie, qui menace de bloquer le processus d'adhésion des deux pays à l'Otan.