Pour faire face à l’ouverture des frontières aux migrants décidée par la Turquie dans un contexte de tensions croissantes à Idlib, en Syrie, les ministres de l'Intérieur européens se réunissent mercredi. En 24 heures, la Grèce affirme avoir bloqué près de 10.000 migrants. Si l'Union européenne a dénoncé un chantage inacceptable de la part de Recep Tayyip Erdogan, Emmanuel Macron a quant à lui affirmé la solidarité de la France avec la Grèce et la Bulgarie. Europe 1 est sur place, à Kastanies, un poste à la frontière entre la Grèce et la Turquie.
>> LIRE AUSSI - Crise syrienne : "L'Europe n'est pas à la hauteur de ses promesses", regrette l'ambassadeur de Turquie en France
Des grilles et des barbelés
Sur place, la situation est tendue. Les migrants n'ont aucune chance d’entrer en Europe par le poste frontière de Kastanies. Les grilles sont fermées, et derrière se trouve un vaste no man's land où des dizaines de véhicules patrouillent jour et nuit. Environ 15.000 migrants, venus pour la plupart de Syrie, se massent derrière un grand grillage surmonté de barbelés.
Dans la région, côté grec, les effectifs de police ont été doublés. L'armée est présente en renfort, tout comme l’agence européenne de protection des frontières Frontex. Mais la frontière terrestre entre les deux pays est grande : 212 kilomètres, à surveiller chaque instant. Tous les jours, des équipes sont spécialement dépêchées par les autorités pour consolider le grillage abîmé la nuit par des migrants qui n’ont qu’un objectif : atteindre l'Europe.