A Rome, les contrôles ont été renforcés. 3.000 agents sont présents dans la capitale italienne en ce week-end de Pâques. 40 équipes spéciales composées de policiers et de militaires patrouillent nuit et jour, dans une trentaine de rues. A l'entrée de l'église Saint-Louis-des-Français, fait rare : un prêtre surveille les arrivées et un agent de sécurité contrôle les sacs.
Quand l'espoir prend le pas sur l'inquiétude. Sur le parvis, Laurence et Siam, deux amies internes en médecine sont venues participer au rassemblement. L'une est catholique, l'autre musulmane. Si les attentats de Bruxelles sont très présents dans leur esprit, les gestes et les mots du pape sur les migrants leur ont redonné espoir. Lors du chemin de croix, l'Argentin s'en est pris à la "conscience anesthésiée" de l'Europe vis à vis des migrants."Son rôle consiste à rassembler les gens, et c'est ce qu'il fait. Il met au premier plan les relations humaines, quelles que soient les nationalités ou les religions", explique Laurence au micro d'Europe 1. "Qu'il lave les pieds de migrants musulmans, dans cette période où tout est fait pour séparer les gens et les diviser, c'est un message fraternel, un appel à ne pas tomber dans le piège. C'est un message fort et utile en ce moment, parce que je ne pense pas qu'on l'aurait entendu de quelqu'un d'autre", assure Siam.
Dimanche, ces deux amies se demandent si elles iront place Saint-Pierre pour la traditionnelle messe de Pâques, puis à midi, assister à la bénédiction Urbi et Orbi. Elles avouent malgré tout avoir pensé aux risques d'attentat.