Aucun vol ne sera autorisé au départ ou à l'arrivée mercredi en Belgique en raison d'une grève générale à laquelle participeront les aiguilleurs du ciel, a annoncé mardi Skeyes, l'entreprise chargée du contrôle du trafic aérien. "Il n'y pas de certitude quant au nombre d'employés pour occuper un nombre limité de postes cruciaux. C'est pourquoi Skeyes se voit contrainte de ne pas autoriser le trafic aérien entre mardi 12 février 22h et mercredi 13 février 22h", a annoncé l'entreprise dans un communiqué.
Survol interdit en-dessous de 8.000 mètres d'altitude. Aucun avion volant en-dessous de 8.000 mètres d'altitude, c'est-à-dire dans la zone contrôlée par Skeyes, ne sera par ailleurs autorisé à survoler le pays, a précisé Dominique Dehaene, porte-parole de l'entreprise. Au-delà de 8.000 mètres, c'est un autre centre, à Maastricht aux Pays-Bas, qui contrôle les avions survolant le territoire belge. Skeyes n'est pas en mesure de dire combien de vols ni combien de passagers sont concernés.
Les vols gouvernementaux, militaires et d'urgence seront autorisés. Mais le mouvement de grève va perturber le bon déroulement de la réunion des ministres de la défense des 29 pays de l'Otan mercredi et jeudi à Bruxelles, a précisé l'Alliance. Certains ministres pourraient manquer le début de la réunion, a-t-on expliqué.
Paralysie du pays mercredi. Une grève générale à l'appel de trois syndicats, qui réclament de meilleurs salaires, devrait paralyser le pays mercredi. L'aéroport de Charleroi, le deuxième de Belgique, d'où opère notamment la compagnie irlandaise Ryanair, a déjà annoncé sa fermeture. La compagnie belge Brussels Airlines avait quant à elle annulé la totalité de ses 222 vols. L'Allemand TUI fly a en revanche décidé d'assurer ses vols prévus au départ et à destination de Bruxelles, mais depuis les aéroports français et néerlandais les plus proches. Cet appel des trois grands syndicats du pays - FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral) - concerne tous les secteurs, aussi bien dans le public que dans le privé, et à travers tout le pays. Ils réclament une hausse des salaires, une hausse des allocations et pensions, ainsi que de meilleures conditions de fin de carrière.