L’épidémie de Covid-19 a tenu une bonne place lors de la première journée d’un sommet de l’Union européenne en visioconférence, jeudi. L’idée d’un passeport vaccinal à l’échelle communautaire fait son chemin sous la pression des pays souhaitant sauver leur saison touristique, mais elle met une fois de plus la coopération européenne à rude épreuve. Si les 27 ne parviennent pas à se mettre d’accord avant le printemps, le risque est de voir chaque pays élaborer ses propres règles. Déjà, des pays comme la Grèce ou Chypre ont conclu des accords avec Israël.
Les voyages conditionnés à la vaccination ?
Sur le plan technique, l’objectif est de mettre au point un certificat numérique valable dans toute l’Union européenne dès cet été, sans doute en s’appuyant sur les applications nationales comme l'application française pour smartphone "Tousanticovid". Le temps presse, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, car Google et Apple sont sur les rangs pour proposer leurs propres solutions.
Les Européens doivent aussi s’accorder sur la question de l’usage de ce certificat. Paris et Berlin refusent de voir les voyages conditionnés à une vaccination. "S’il n’y a que les vieux, les soignants, les Britanniques et les Israéliens qui peuvent bouger, cela va poser des problèmes", résume crument une source européenne. Emmanuel Macron a affirmé en conférence de presse que la jeunesse devait elle aussi pouvoir passer les frontières.