Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, une des plus hautes personnalités républicaines, s'est finalement rallié jeudi à la candidature du milliardaire Donald Trump à la Maison Blanche, après avoir émis de fortes réserves.
"Plus de points communs que de divergences". "Il ne fait aucun doute que lui et moi avons nos différences. Je ne vais pas prétendre le contraire (...) Mais la réalité est que, sur les questions centrales de notre programme, nous avons plus de points communs que de divergences", souligne Paul Ryan dans une tribune publiée sur le site d'un journal local, GazetteXtra, signant un nouveau soutien de poids pour le candidat.
Les derniers rivaux de Donald Trump avaient jeté l'éponge à l'issue de la primaire de l'Indiana, début mai. Le milliardaire a depuis été adoubé par un nombre croissant de responsables du parti, à l'exception notable, jusqu'à jeudi, de Paul Ryan qui conditionnait son soutien à des concessions idéologiques. Un mois plus tard, après s'être entretenu avec lui, le président de la Chambre se dit persuadé que "Donald Trump peut nous aider à concrétiser" une batterie de propositions que les républicains comptent présenter au Congrès à partir de la semaine prochaine, sur le système fiscal, de santé, la politique étrangères, etc.
Hillary Clinton, ou le "népotisme progressiste". "Pour mettre ces idées en oeuvre, nous avons besoin d'un président républicain qui acceptera de les transformer en lois. C'est pour cela que lorsqu'il a décroché l'investiture, je ne pouvais pas offrir mon soutien à Donald Trump avant d'avoir discuté du programme et de principes de base", poursuit le républicain dans sa tribune. "Après ces conversations, je suis convaincu qu'il nous aiderait à transformer ces idées en lois qui permettront d'améliorer la vie des gens. C'est pour ça que je voterai pour lui à l'automne". Aux républicains partisans du "Tout sauf Trump" qui disent préférer voter pour la candidate démocrate Hillary Clinton, Paul Ryan répond : "Une présidence Clinton voudrait dire quatre nouvelles années de népotisme progressiste et d'un gouvernement plus centré sur lui-même que sur les gens qu'il doit servir".