"42 vies fauchées". Ce triste chiffre, rappelé par Emmanuel Macron, est celui des Français tués le 7 octobre dernier, lors de l'attaque terroriste perpétrée par le Hamas en territoire israélien. Un hommage national, présidé par le chef de l'État, leur a été rendu ce mercredi. Une cérémonie, placée sous le signe universel de la "lutte contre l'antisémitisme", au cours de laquelle le sort des 136 otages, toujours retenus dans la bande de Gaza par le mouvement terroriste, devait également occuper de nombreux esprits.
Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, se trouve actuellement en Israël pour discuter d'une trêve entre l'État hébreu et le Hamas, incluant la libération d'otages israéliens, en échange de prisonniers palestiniens. Le secrétaire d'État a toutefois affirmé qu'il restait "beaucoup de travail" à accomplir, même si le Qatar indiquait, ce mardi, avoir reçu une réponse "positive" du Hamas, en vue d'un projet d'accord qui doit désormais être étudié par les autorités israéliennes.
"Une situation insupportable" pour les familles
Invité d'Europe 1 Soir, Alona Fisher-Kamm, l'ambassadrice d'Israël en France, préfère jouer la carte de la prudence. "Le Hamas est un groupe terroriste qui n'est pas fiable du tout. On ne peut pas les croire", assène la diplomate. "En plus, ils jouent beaucoup avec la psychologie. C'est un jeu très cruel, donc il faut être très prudent. Mais on espère que l'on pourra bientôt voir les otages de retour chez eux", ajoute-t-elle.
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Évoquant "une situation insupportable" pour les familles "qui ne connaissent rien de leur sort", Alona Fisher-Kamm cite un exemple concret : "On ne sait même pas s'ils ont reçu les médicaments que le président Macron a envoyés". Un accord entre le Hamas et Israël, sous la médiation du Qatar, avait en effet permis à la France d'acheminer des médicaments destinés aux otages, à la mi-janvier. Le Qatar a, depuis, indiqué que les remèdes étaient entrés dans la bande de Gaza, sans préciser s'ils avaient pu être transmis aux otages.