Que peut-on attendre de l’accord de la COP21, dont la version finale a été reportée à samedi matin ? Cet accord, qui semblait en bonne voie, fait face à de nombreux blocages. Certains pays producteurs de pétrole, comme les pays du Golfe et le Venezuela, bloquent sur la question des énergies fossiles. La Chine et l’Inde, quant à elles, se montrent réticentes sur la clause de révision, qui permettrait aux pays signataires de l’accord de revoir leurs engagements à la hausse tous les cinq ans. De leur côté, les pays africains trouvent les aides financières promises aux pays pauvres et en développement insuffisantes.
"Des avancées historiques". Pour Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et climatiques et invité vendredi d’Europe Midi, tout n’est cependant pas perdu : “ces blocages peuvent être surmontés. La structure de l’accord est déjà fixée depuis trois, quatre jours”. Avant de rappeler les avancées historiques de cette 21ème conférence des Nations unies sur le climat : le consensus pour limiter le réchauffement climatique à au moins 2C° et le fait que chacun des 195 pays participants a produit une feuille de route sur ses engagements en faveur du climat.
Un report tactique ? Pierre Radanne, qui est également président de l’association 4D (Dossiers et débats pour le développement durable), estime que ce report de l’accord est aussi tactique et que “Laurent Fabius n’a pas voulu précipiter la discussion”. Une discussion qui, si l’accord final est incomplet, pourra être poursuivie l’an prochain lors de la COP22 à Marrakech, affirme le spécialiste.