Plus de 4.000 migrants et réfugiés ont perdu la vie depuis le début de l'année, un chiffre en hausse de 26% par rapport à la même période de l'an dernier, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
3.120 morts en Méditerranée. Le bilan le plus lourd a été enregistré en Méditerranée, avec un total de 3.120 morts entre le 1er janvier et le 31 juillet, selon l'OIM.
La traversée mortelle vers l'Italie.La route maritime la plus périlleuse reste la traversée vers l'Italie, qui a coûté la vie de 2.692 personnes, loin devant les itinéraires vers la Grèce (383 morts) et vers l'Espagne (45 morts).
L'OIM a relevé mardi son bilan des disparitions en Méditerranée après la découverte récente de 120 corps sur les plages de la ville libyenne de Sabrata. La semaine dernière, 87 corps avaient été retrouvés échoués sur la côte de cette ville située à 70 km à l'ouest de Tripoli. Trente-trois autres cadavres de migrants ont été découverts au cours des derniers jours.
342 morts en Afrique du Nord. A part la Méditerranée, l'Afrique du Nord a été cette année la région la plus dangereuse pour les candidats à l'émigration, avec 342 morts. Ces migrants ont été victimes de passeurs ou des "autorités nationales", a précisé l'OIM, en mettant en garde contre le nombre croissant de décès violents sur les routes traversant l'Afrique du Nord.
Tués par des gardes frontières turcs. Les migrants et réfugiés venant de Syrie ont également payé un lourd tribut en tentant de traverser la Turquie. Depuis le début de l'année, 64 demandeurs d'asile syriens ont été tués par des garde-frontières turcs, selon l'OIM.