Plus de 800.000 personnes pourraient fuir les combats au Soudan, selon le HCR

Soudan
"Plus de 800.000 personnes" pourraient fuir les combats meurtriers au Soudan. © Gueipeur Denis SASSOU / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Gueipeur Denis SASSOU / AFP
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a estimé que plus de 800.000 personnes pourraient fuir les combats meurtriers au Soudan. Jusqu'à présent, au moins 73.000 personnes sont arrivées dans les pays voisins du Soudan depuis que les combats ont éclaté à la mi-avril. La majorité des personnes ont pour l'instant fui vers le Tchad et le Soudan du Sud.

"Plus de 800.000 personnes" pourraient fuir les combats meurtriers au Soudan, a alerté lundi le patron du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi. Jusqu'à présent, au moins 73.000 personnes sont arrivées dans les pays voisins du Soudan depuis que les combats ont éclaté à la mi-avril, selon le HCR, qui avait mentionné 50.000 personnes vendredi dernier.

 

Des centaines de morts depuis le 15 avril

"Le HCR, avec les gouvernements et les partenaires, se prépare à la possibilité que plus de 800.000 personnes fuient les combats au Soudan pour se rendre dans les pays voisins", a indiqué Filippo Grandi sur son compte Twitter. "Nous espérons que nous n'en arriverons pas là, mais si la violence ne prend pas fin, nous allons voir davantage de personnes forcées de fuir le Soudan en quête de sécurité", a-t-il ajouté. C'est la première fois que le HCR publie un chiffre aussi précis pour quantifier le nombre de personnes qui pourraient fuir vers les pays voisins. L'agence de l'ONU pour les réfugiés avait évoqué jusqu'à présent des "centaines de milliers" de personnes.

La majorité des personnes ont pour l'instant fui vers le Tchad et le Soudan du Sud. Le 25 avril, le HCR avait indiqué que jusqu'à 270.000 personnes pourraient se réfugier dans ces deux pays. Mais il n'avait pas donné de précisions englobant les autres pays voisins du Soudan, qui partage également des frontières avec l'Egypte, l'Ethiopie, l'Erythrée, la Libye et la République centrafricaine. Les combats, qui ont fait des centaines de morts, opposent depuis le 15 avril les deux généraux aux commandes du pays depuis leur putsch de 2021, piégeant des millions de Soudanais.

 

Catastrophe humanitaire et sanitaire

Raids aériens, tirs et explosions ont de nouveau secoué la capitale soudanaise lundi, malgré l'annonce d'une trêve dans les combats entre l'armée et les paramilitaires, qui ont conduit le Soudan au bord d'une "catastrophe" humanitaire et sanitaire selon l'ONU. Dimanche, Filippo Grandi a indiqué sur son compte Twitter que plus de 3.000 Sud-Soudanais qui se trouvaient au Soudan "fuient désormais chaque jour vers leur pays".