Pour limiter les cas de Covid-19, les autorités chinoises mènent depuis deux ans une politique stricte. Et payante : officiellement depuis deux ans, le pays a eu 100.000 malades à peine depuis l’apparition des premiers cas à Wuhan. Mais les mesures sont drastiques, voire brutales. Des millions de personnes enfermées chez elles, testées, re-testées, dans le froid et en pleine nuit, surveillées en permanence par la police et une armée de membres des comités de quartiers, volontaires zélés du Parti communiste ... Voilà à quoi ressemble le quotidien dans plusieurs villes de Chine au gré de la découverte de nouveaux foyers d’infection.
Une femme enceinte a perdu son bébé
Ce week-end, c’est la ville de Tianjin à 150 km de Pékin qui oblige 14 millions de ses habitants à se faire dépister et à rester chez eux après la découverte de 20 malades. Cette politique zéro Covid mène parfois à des situations dramatiques. À Xi'an, une femme enceinte a perdu son bébé à huit mois de grossesse lorsque l’hôpital lui a refusé l’accès, car son test de dépistage était périmé. Une affaire qui a choqué l’opinion publique avec pour la première fois le mea culpa des autorités municipales de Xi'an. "Je voudrais m’excuser auprès de cette patiente, et je présente mes sincères regrets pour les difficultés qu’ont certaines personnes à accéder aux services médicaux. Nous avons manqué à nos devoirs."
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Autres dérives : les portes des appartements cadenassées, les caméras de surveillance ou encore le manque de nourriture. Et malheur à ceux qui veulent s’échapper et fuir ce confinement : ils risquent au moins 10 jours de prison.