Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a quitté Tokyo dimanche pour Pyongyang, où il doit s'entretenir avec Kim Jong Un, dans l'objectif d'accélérer le processus de dénucléarisation et l'organisation d'un deuxième sommet entre le leader nord-coréen et Donald Trump. Le chef de la diplomatie américaine était arrivé samedi dans la capitale japonaise, première étape de sa tournée asiatique qui doit le conduire à Pyongyang, puis en Corée du Sud et en Chine.
Quatrième visite en Corée du Nord. "Prochain arrêt, Pyongyang, pour rencontrer le président Kim et continuer notre travail" en vue d'honorer "les engagements" pris par les dirigeants des Etats-Unis et de la Corée du Nord, a tweeté Mike Pompeo. Ce voyage constitue la quatrième visite du secrétaire d'Etat américain, alors qu'un possible accord historique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord prend forme. Dans son avion pour Tokyo, Mike Pompeo avait expliqué à des journalistes que son objectif était de "développer suffisamment de confiance" avec la Corée du Nord pour avancer vers la paix. "Et nous allons aussi organiser le prochain sommet", avait-il affirmé. Il avait toutefois relativisé l'éventualité d'une percée majeure : "Je doute que nous allons tout régler mais commençons à développer des options pour (établir) l'endroit et la date d'une nouvelle rencontre." "Peut-être irons-nous plus loin que cela", avait-il ajouté.
Premier sommet en juin à Singapour. Le premier sommet entre les deux chefs d'Etat avait eu lieu en juin à Singapour. Aucun président américain en exercice ne s'est jamais rendu en Corée du Nord. Le pays reste, selon les défenseurs des droits de l'homme, l'un des plus répressifs au monde. Depuis le sommet de Singapour, critiqué pour n'avoir débouché que sur des engagements vagues de Kim en faveur de la dénucléarisation de la péninsule, les relations entre les deux pays ont été cahoteuses.
Donald Trump a annulé un voyage précédent du chef de sa diplomatie à Pyongyang après avoir jugé que les progrès étaient insuffisants dans la mise en oeuvre de la déclaration de Singapour. Mais Donald Trump avait assuré en septembre être "tombé amoureux" de l'homme fort de Pyongyang, saluant les "magnifiques lettres" que lui avait écrites son homologue nord-coréen. Kim Jong Un a lui promis en septembre le démantèlement d'un site balistique en présence d'inspecteurs étrangers, et, surtout, la fermeture de son complexe nucléaire de Yongbyon, à condition toutefois que Washington prenne des "mesures correspondantes".