Le Portugal observe à partir de mardi un deuil national de trois jours après la mort d'au moins 36 personnes dans des incendies de forêt qui ont aussi fait trois morts en Espagne.
Des foyers toujours actifs. Dans la nuit de lundi à mardi, quelque 3.600 pompiers tentaient de venir à bout d'une cinquantaine de foyers encore actifs. Ces incendies ont fait 36 morts dans le centre et le nord du Portugal, où sept personnes restaient portées disparues, et trois autres personnes ont péri en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, selon les autorités des deux pays. Ces régions sont atteintes par la sécheresse et balayées par des vents violents au passage de l'ouragan Ophelia.
Toujours en alerte rouge. Parmi la quinzaine d'incendies considérés comme "importants" lundi soir, le plus préoccupant faisait rage dans la commune de Lousa (centre), où des pompiers positionnés à flanc de colline s'efforçaient de freiner l'avancée des flammes aux abords du village de Cabanoes. Malgré une nouvelle baisse des températures et la pluie prévues pour mardi, la protection civile a décidé de prolonger l'alerte rouge en vigueur depuis dimanche matin.
Une année particulièrement meurtrière. Les centaines d'incendies qui se sont déclarés dimanche et lundi ont également fait 63 blessés, dont 16 grièvement atteints, pour la plupart des civils mais aussi des pompiers. Le Portugal avait connu à la mi-juin le feu de forêt le plus meurtrier de son histoire, qui avait fait 64 morts et plus de 250 blessés près de Pedrogao Grande, dans le centre.
"Après cette année, plus rien ne doit rester comme avant", a déclaré le Premier ministre Antonio Costa depuis sa résidence officielle. Il a réaffirmé sa détermination à éviter de nouvelles tragédies grâce à des "réformes de fond" en matière d'aménagement des forêts et de lutte contre les incendies.