Pour le Premier ministre slovaque, l'attaque contre Donald Trump est comme «une photocopie» de celle contre lui-même

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avec AFP // Crédit photo : Sameer Al-Doumy / AFP
Quelques heures après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, Robert Fico, le Premier ministre slovaque, a mis en exergue des similitudes entre l'attaque contre Donald Trump et celle dont il a lui-même été victime il y a un mois, estimant "le scénario comme photocopié". 

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a mis dimanche en exergue des similitudes qu'il voit entre l'attaque contre Donald Trump et celle dont il a lui-même été victime il y a un mois. "Le scénario comme photocopié", a estimé le chef du gouvernement slovaque sur son site internet.

Robert Fico, 59 ans, a été touché par quatre balles tirées à bout portant après une réunion délocalisée du gouvernement, dans le centre de la Slovaquie. Il a subi des interventions chirurgicales et des soins médicaux, avant de reprendre le travail la semaine dernière. Il a accusé l'opposition slovaque d'avoir attisé la haine à son égard.

 

"Les opposants politiques de Trump essaient de le faire taire"

"Si l'agresseur de Donald Trump parlait le slovaque, il lui aurait suffi de lire les journaux (locaux) Dennik N, Sme ou Aktuality, pour prendre l'envie de régler les choses", a estimé dimanche Robert Fico. "Les opposants politiques de Trump essaient de le faire taire et quand ils n'y parviennent pas, ils agacent tellement le public qu'un pauvre type se saisit d'une arme à feu", selon Robert Fico. L'ex-président américain Donald Trump, blessé à l'oreille, a échappé samedi à une tentative d'assassinat lors d'un meeting électoral.

Robert Fico dirige une coalition tripartite composée de son parti centriste Smer-SD, du parti centriste Hlas et du parti d'extrême droite SNS, qui gouverne ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'Otan. Après avoir pris ses fonctions à l'automne dernier, le gouvernement de Robert Fico a arrêté son aide militaire à l'Ukraine.

Le Premier ministre lui-même a plaidé en faveur de pourparlers de paix avec la Russie, à l'instar de son homologue hongrois Viktor Orban. La coalition dirigée par Robert Fico a suscité de vives critiques après avoir adopté des lois considérées comme mettant en péril la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. Robert Fico a également plaidé pour dresser un mur capable d'arrêter les "idéologies progressistes et libérales", les comparant à un cancer.