Vladimir Poutine doit s'entretenir lundi par téléphone avec le président égyptien Al-Sissi, celui de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après avoir appelé dans la journée les dirigeants iranien Ebrahim Raïssi et syrien Bachar al-Assad.
"Aujourd'hui, nous menons un coup fort : cinq entretiens téléphoniques. Le président (russe) a déjà parlé avec les présidents syrien et iranien", a indiqué le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, cité par les agences de presse russes. "Pendant la journée, il y aura encore des contacts téléphoniques avec les présidents égyptien Al-Sissi et palestinien Abbas, ainsi qu'avec le Premier ministre israélien Netanyahu", a-t-il ajouté.
Un "exemple clair de l'échec de la politique des Etats-Unis"
Selon Iouri Ouchakov, Vladimir Poutine exprimera "la position" de la Russie et écoutera "les considérations" de ses cinq interlocuteurs. "Dans ce contexte, l'essentiel est de cesser immédiatement le feu et d'entamer un processus de règlement politique", a réclamé Iouri Ouchakov, en appelant à des "mesures actives et fortes" pour arrêter l'escalade.
Iouri Ouchakov a affirmé que, selon Moscou, l'objectif de négociations de paix doit être la solution à deux Etats, approuvée par l'ONU, avec la création d'un Etat palestinien avec une capitale à Jérusalem-Est. La crise en cours est "au centre de l'attention du président" Poutine, a assuré Iouri Ouchakov. La Russie maintient traditionnellement de bonnes relations à la fois avec les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi qu'avec plusieurs acteurs régionaux tels que la Syrie, l'Egypte et l'Iran.
Depuis l'attaque sanglante du Hamas contre le territoire israélien, le 7 octobre, suivie d'une riposte militaire sans précèdent d'Israël, Vladimir Poutine a appelé à des négociations entre les deux parties, en estimant que le conflit était un "exemple clair de l'échec de la politique des Etats-Unis". Vendredi, il a jugé "inacceptable" le siège de la bande de Gaza par l'armée israélienne, le comparant à celui, terrible, de la ville soviétique de Léningrad par les Nazis pendant la Deuxième guerre mondiale.