Des chasseurs-bombardiers décollant du porte-avions russe Amiral Kouznetsov en Méditerranée ont pour la première fois mené des frappes sur des positions de groupes djihadistes en Syrie, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense.
Une opération inédite. "Pour la première fois de l'histoire de la flotte russe, le porte-avion Amiral Kouznetsov a pris part à des opérations armées", a déclaré le ministre Sergueï Choïgou lors d'une réunion avec le président Vladimir Poutine et l'état-major. L'armée russe a, selon lui, débuté une opération d'ampleur visant à frapper les positions de l'organisation État islamique (EI) et du front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, Al-Qaïda en Syrie) dans les régions d'Idleb et d'Homs, dans le nord-ouest et dans le centre du pays. Cette opération a également impliqué la frégate russe Amiral Grigorovitch, qui a tiré des missiles de croisière Kalibr, selon Sergueï Choïgou.
Une importante flotte à bord. Le porte-avions Amiral Kouznetsov est arrivé la semaine dernière au large des côtes syriennes pour renforcer le dispositif militaire russe dans ce pays, où Moscou mène depuis plus d'un an une opération en soutien aux forces de son allié, le président Bachar al-Assad. Habituellement basé à Severomorsk, dans la mer de Barents, ce porte-avions, le seul de la flotte russe, a à son bord des chasseurs SU-33, MiG-29KR et MiG29-KUBR, ainsi que des hélicoptères Ka-52K.
Les navires russes au large de la Syrie sont couverts par des systèmes de missiles S-400 et S-300 et des systèmes de défense côtière Bastion situés sur le sol syrien. La Russie dispose par ailleurs d'une base aérienne à Hmeïmim, dans le fief alaouite de Bachar al-Assad, près de Lattaquié, et d'une base navale à Tartous.