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Anne Toulouse (correspondante aux États-Unis) / Crédits photo : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Trois jours après avoir annoncé qu'il renonçait à briguer un second mandat, Joe Biden s'est adressé à la nation ce mercredi soir. Un chant du cygne pour propulser son actuelle vice-présidente, Kamala Harris, pour l'élection présidentielle américaine, tout en précisant qu'il était déterminé à rester président jusqu'au bout.

C'était sa première prise de parole depuis l'annonce de son retrait de la course à la Maison-Blanche. Joe Biden a expliqué son choix mercredi. Le président américain avait un double objectif : assurer que sa décision était son choix à lui et montrer qu'il était déterminé à rester le président jusqu'au bout. C'était aussi un discours historique puisque c'est la première fois depuis 1968 et Lyndon Johnson qu'un président se voit contraint de renoncer à continuer sa tâche. Et c'est certainement celui que Joe Biden espérait ne pas prononcer.

Canard boiteux

"J'aurais mérité un second mandat", a-t-il dit avant de rappeler tout ce qu'il avait fait pendant le premier et qu'il a l'intention de continuer dans les six mois qui lui restent. Mais il est désormais ce que les Américains appellent un "lame duck", un canard boiteux, c'est-à-dire un président à l'influence limitée. Si l'on en veut la preuve, après s'être entretenu avec lui mercredi, le Premier ministre israélien a rendez-vous avec Kamala Harris et Donald Trump qui, l'un ou l'autre, écriront la suite de l'histoire.

Après avoir lutté pendant plus de trois semaines pour défendre sa candidature, Joe Biden a voulu montrer que son départ s'était fait à son heure. Il a fait rapidement l'éloge de sa vice-présidente à qui il dit passer le flambeau pour défendre la démocratie. "Il y a un temps pour l'expérience et un temps pour des voix plus jeunes", a-t-il conclu avec un visible regret que ce temps soit venu.