Donald Trump, Joe Biden 2:15
  • Copié
Aviva Fried / Crédit photo : Kent Nishimura, Brendan SMIALOWSKI / AFP
Après l'annonce du retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche, qui soutient désormais sa vice-présidente Kamala Harris, Les Républicains changent leur stratégie de campagne. Si les arguments sur l'âge et l'état de santé de Joe Biden ne sont plus d'actualité, le camp de Donald Trump s'en prend désormais aux compétences de Kamala Harris. Mais aussi à la légalité de sa candidature.

Une annonce choc mais finalement attendue. Joe Biden renonce donc à briguer un second mandat présidentiel. Il dit désormais soutenir sa vice-présidente Kamala Harris. Un choix naturel, mais pas automatique. Les démocrates vont se réunir mercredi pour décider des règles de nomination de leur futur candidat. De l'autre côté, Les Républicains et Donald Trump changent de stratégie face à cette annonce, et surtout face à un possible duel contre Kamala Harris.

 

Pour Les Républicains, sans Joe Biden en face, l'argument de l'âge et des capacités physiques et mentales tombe à l'eau. Il faut donc recalibrer la campagne. Donald Trump a ouvert les hostilités en traitant Kamala Harris de "folle". Au-delà de l'insulte, il y a aussi plusieurs angles d'attaque.

"Menteuse" sur l'état de santé de Biden, selon Les Républicains

 

D'abord sur les compétences de Kamala Harris : Les Républicains font peser sur elle le bilan de l'administration Biden, notamment en matière d'immigration, en rappelant que c'était un dossier dont elle avait personnellement la charge. Ils la traitent également de "menteuse", car, selon eux, elle aurait sciemment dissimulé l'état de santé réel de Joe Biden.

 

Un dernier point pourrait également être soulevé, cette fois devant les tribunaux : la légalité de substituer une candidate à un autre. Les Républicains ont bien l'intention de garder la main dans cette campagne, même si celle-ci a changé de physionomie.

Les électeurs suivront-ils la candidature de Kamala Harris ?

Quant aux électeurs, l'une des plus grandes faiblesses de Kamala Harris, c'est qu'elle est une femme noire. Aux États-Unis, même en 2024, ça peut encore être un handicap. Elle n'a pas, comme Joe Biden, l'affection d'une partie de la classe ouvrière essentielle pour gagner les États clés du Midwest.

En revanche, Kamala Harris pourrait remporter l'adhésion des Afro-américains. Elle peut d'ailleurs compter déjà sur le soutien du Black Caucus, qui rassemble les parlementaires noirs et qui avait largement contribué à la victoire de Joe Biden en 2020. Son combat pour le droit des femmes pourrait aussi se révéler payant auprès des électrices et le choix de son colistier pourrait lui permettre de contrebalancer ses points faibles. On parle par exemple de Josh Shapiro, le gouverneur de Pennsylvanie, un homme blanc très apprécié dans son État.