Présidentielle américaine : convictions, héritage de Joe Biden... ces défis que Kamala Harris aura à relever

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Anne Toulouse (correspondante aux Etats-Unis) // Crédit photo : MANDEL NGAN / AFP
Joe Biden se retire de la course à la Maison Blanche. Alors que Donald Trump domine les sondages, l'actuel président des États-Unis a décidé de renoncer à un potentiel second mandat. À sa place, Joe Biden voit bien Kamala Harris, sa vice-présidente. Et si cette dernière se dit déterminée à l'emporter face au candidat républicain, elle aura plusieurs défis à relever. 

Après des semaines d'incertitude, Joe Biden renonce finalement à briguer un second mandat présidentiel. À seulement quatre mois de l'élection américaine, l'actuel président des États-Unis jette l'éponge et annonce son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris. Avec un seul objectif en tête : battre Donald Trump, en tête depuis des mois dans les sondages. 

La priorité de la vice-présidente de Joe Biden va être désormais de sortir de l'ombre de ce dernier. Même si elle bénéficie d'un soutien massif, Kamala Harris devra prouver qu'elle n'est pas seulement une candidate qui s'est trouvée au bon endroit au bon moment. Elle a d'autant plus besoin de crédibilité qu'elle n'a jamais remporté une seule voix dans des primaires nationales, puisqu'en 2020, sa campagne avait échoué avant le début de la compétition. 

 

Assumer le bilan de Joe Biden

En clair, pour le moment, personne ne connaît les vraies convictions de Kamala Harris. Seules celles qu'elle a pris lors de ses fonctions sont connues, et pour cause puisque la fonction de vice-président consiste à suivre la ligne de la Maison-Blanche. Ainsi, elle a été chargée d'un dossier miné, celui de la sécurité des frontières. Et cela n'a pas été une réussite.

Elle a été davantage dans son élément sur des dossiers sociaux comme l'avortement. Mais on ne connaît pas son projet sur l'économie et en matière de politique internationale, elle tient tout ce qu'elle a appris de Joe Biden. Et puis, il faut dire qu'être l'héritière désignée par le président suppose d'assumer son héritage, non seulement pour le meilleur, mais aussi pour le moins bon. Elle devra aussi faire face au mauvais score que les électeurs donnent à Joe Biden sur l'état de l'économie et sur la sécurité.

Des sujets sur lesquels elle ne pourra pas éviter la comparaison avec celui qui siège encore à la maison blanche.