Deux jours après le meeting de Kamala Harris en Caroline du Nord, c'est au tour de Donald Trump d'arranger ses supporteurs. Le candidat républicain était en Pennsylvanie ce samedi pour l'une de ces réunions publiques qu'il affectionne particulièrement. En perte de vitesse dans les sondages, l'ex-locataire de la Maison-Blanche en a profité pour étriller le programme économique démocrate présenté la veille par son adversaire. À moins de trois mois du scrutin, les deux candidats ont maintenant mis au point leurs stratégies de campagne respectives.
"C'est un programme communiste, c'est le Venezuela". Donald Trump s'est une fois de plus précipité sur le spectaculaire pour commenter le programme économique de sa rivale. Il y avait pourtant à dire sur le contenu puisque selon les commentaires de la presse, ce programme chasse sur ses terres le populisme.
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Présence médiatique
La campagne aborde enfin les questions de fond, mais les deux candidats conservent les mêmes méthodes. Kamala Harris fuit les interviews et les conférences de presse et laisse son colistier être ce que les Américains appellent le chien d'attaque. Donald Trump, lui, ne peut résister à un micro tendu et baigne dans l'adulation d'une foule toute acquise à son message : "Mon adversaire est une idiote et je suis une victime".
Il en est à plus de 70 meetings électoraux, convoque les journalistes pour des conférences de presse impromptues et se fait interviewer par des partisans comme Elon Musk. À chaque fois qu'il ouvre la bouche, les Républicains ont des sueurs froides et essaient avec un optimisme remarquable de le convaincre de rester concentré sur le programme du parti, qu'eux-mêmes doivent défendre dans les scrutins locaux.