Présidentielle américaine : le programme de Trump en cinq mesures phares

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avec AFP
Kamala Harris et Donald Trump ne se sont jamais adressé la parole. Ils s'affronteront à partir de 21H00 locales (01H00 GMT mercredi) devant des millions de téléspectateurs mais sans public, sans notes, pendant 90 minutes. Voici le projet du candidat républicain pour les Etats-Unis pour et le monde, en cinq mesures emblématiques.

Immigration, avortement, diplomatie... Les spéculations vont bon train sur ce que serait une nouvelle présidence Trump. Voici le projet du candidat républicain pour les Etats-Unis pour et le monde, en cinq mesures emblématiques.

Expulsions massives de migrants

Le candidat républicain à la Maison Blanche a promis de lancer "la plus grande opération d'expulsion" de migrants dès le premier jour de son mandat. "Nous allons les renvoyer aussi vite que possible", a-t-il lancé, accusant les migrants "d'empoisonner le sang du pays".

Le septuagénaire, connu pour son célèbre projet de mur à la frontière avec le Mexique, n'exclut pas "d'utiliser l'armée" et d'ouvrir de nouveaux camps de rétention afin de procéder à ces expulsions. Il prévoit aussi d'annuler le droit du sol automatique "pour les enfants nés de migrants en situation irrégulière" et de "rétablir" son décret migratoire controversé ciblant des pays musulmans.

Pétrole, pétrole, pétrole

Donald Trump avait claqué la porte de l'Accord de Paris sur le climat durant son premier mandat. S'il était réélu? "Je mettrai rapidement fin à la grande arnaque verte", a promis l'ex-dirigeant, en référence aux centaines de milliards de dollars engagés par l'administration Biden pour le climat. "On va forer (du pétrole) comme des malades!", a-t-il aussi promis à ses partisans.

Cela permettra selon lui de faire "baisser très rapidement" les prix de l'énergie. "Dans de nombreux cas, nous réduirons vos coûts énergétiques de moitié", a assuré le milliardaire républicain.

Musk aux manettes, cryptos à gogo

Concernant l'économie, le milliardaire républicain envisage des droits de douane de "plus de 10%" sur toutes les importations. Il entend, avec ces recettes, financer une "large baisse d'impôts pour la classe moyenne, la classe supérieure, la classe inférieure, la classe business".

Donald Trump s'est aussi engagé à faire des Etats-Unis "la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies" et à confier au milliardaire Elon Musk la responsabilité d'un large audit de l'administration américaine.

L'ancien président, qui a mené une guerre commerciale féroce avec la Chine durant son premier mandat, prévoit aussi de révoquer la clause de la "nation plus favorisée" accordée à Pékin pour développer le commerce bilatéral.

Très ambigu sur l'avortement

Le républicain ne rate pas une occasion de rappeler qu'il est l'architecte de l'annulation du droit fédéral à avorter, décidée en juin 2022 par la Cour suprême. Mais il est bien plus ambigu quand il s'agit de parler de l'avenir des interruptions volontaires de grossesse dans le pays.

Le candidat ne fait pas campagne sur une très impopulaire promesse d'interdiction de l'avortement dans tout le pays au travers d'une loi fédérale, comme le voudrait la droite religieuse. "Il faut suivre son âme et conscience sur cette question, mais n'oubliez pas qu'il faut aussi remporter des élections", a-t-il déclaré. Et de promettre : "Mon administration sera formidable pour les femmes et leurs droits reproductifs."

La guerre en Ukraine réglée en "24 heures"

Donald Trump ne cesse de dire qu'il réglerait la guerre en Ukraine "en 24 heures" s'il était élu -- sans jamais expliquer comment. "J'ai un plan très précis pour arrêter l'Ukraine et la Russie. Et j'ai une certaine idée - peut-être pas un plan, mais une idée - pour la Chine", a-t-il assuré lors d'une interview.

L'ancien président a toutefois refusé de s'épancher sur les détails de ces plans hypothétiques. "Si je vous les donne, je ne pourrai pas les utiliser", a-t-il lancé, insistant sur la nécessité de garder un effet de "surprise".

Donald Trump s'est posé en défenseur absolu d'Israël lors du déclenchement de la guerre avec le Hamas. Mais il s'est depuis montré assez flou sur l'inconditionnalité de ce soutien, affirmant ne pas être "exactement sûr d'adorer la façon" dont Israël mène son offensive à Gaza.