Lors de son discours à la Convention démocrate, américains et observateurs auront peut-être un aperçu de la politique internationale que mènera Kamala Harris si elle est élue. L'actuelle vice-présidente des États-Unis, qui va être investie officiellement candidate pour le camp démocrate à l'élection présidentielle cette semaine, a acquis son expérience auprès de Joe Biden mais aussi de Philip Gordon, son conseiller pour les affaires internationales, également proche de la France.
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Aux côtés de "l'européaniste"
Pour rappel, lorsque Joe Biden a sélectionné Kamala Harris, elle n'avait aucune expérience internationale, ce qui n'avait pas d'importance puisque lui en avait depuis près de quatre ans. Sa fonction ? La cantonner dans un rôle de messagère de la politique présidentielle. Avec une seule nuance : lorsqu'elle a insisté sur son empathie pour la population palestinienne de Gaza. Si la vice-présidente s'est formée aux côtés de Joe Biden, elle l'a fait tout autant auprès de celui qui est depuis trois ans son conseiller pour les affaires internationales : Philip Gordon.
Il est d'ailleurs un expert bien connu à Washington. Philip Gordon a été conseiller pour les affaires européennes dans l'administration Clinton et a étendu son rôle au Moyen-Orient sous Barack Obama. On le surnomme "l'européaniste" à cause de l'intérêt qu'il porte à ce continent et particulièrement à la France. Il y a séjourné dans le cadre d'un échange d'étudiants avec l'Université de Tours et a écrit sa thèse sur la politique de défense du général de Gaulle et traduit en anglais l'un des livres de Nicolas Sarkozy. S'il conserve son rôle dans une éventuelle administration Harris, il apporterait un regard nouveau sur ce que beaucoup d'Américains considèrent comme le Vieux Continent.