La campagne américaine se poursuit et, pour une fois, ni Donald Trump ni Joe Biden ne seront sous le feu des projecteurs. Place à leurs colistiers : les candidats à la vice-présidence, Kamala Harris la démocrate et le vice-président républicain Mike Pence, s’affrontent mercredi soir à Salt Lake City, dans l’Utah. Alors que le président a été contaminé au Covid-19, et que Joe Biden serait le président le plus âgé de l’histoire s’il était élu, ce débat des "vice" prend un peu plus d’importance que d’ordinaire. Europe 1 fait leurs portraits croisés.
D'ordinaire, Mike Pence, l'actuel vice-président dénué de charisme, ne veut surtout pas faire d’ombre au maitre des projecteurs Donald Trump. Cheveux blancs et costume sombre, il est le visage de la droite évangélique au pouvoir. Chrétien très fervent, il assume ses positions ultraconservatrices, anti-avortement, anti-mariage gay. Il refuse même de se retrouver seul dans une pièce avec une femme, sans la sienne à ses côtés. Madame Pence sera bien là pour le voir débattre.
Un fossé les sépare
Ancienne procureure et jeune sénatrice de Californie, Kamala Harris excelle dans les joutes oratoires avec son rire puissant. Fille d'une mère originaire indienne et d'un père Jamaïcain, elle est la première femme issue des minorités à figurer sur un ticket présidentiel. Sa réussite est l’illustration parfaite du rêve américain. Vite distancée dans les primaires démocrates, elle a été choisie comme colistier pour donner une image plus dynamique de la candidature Biden, dont elle serait l’héritière naturelle à la Maison Blanche s'il était élu.
Pandémie oblige, les deux colistiers seront à bonne distance l'un de l’autre sur la scène de débat, séparés par un mur de plexi-glace. En politique, un fossé sépare Kamala Harris et Mike Pence. La chaîne américaine MSNBC le qualifie de "défenseur le plus loyal de Donald Trump", et elle de "sa plus féroce critique".