1:40
  • Copié
Anne Toulouse (Correspondante aux Etats-Unis) // Crédit photo : SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Les villes de Springfield et de Aurora se retrouvent téléportées sur la scène médiatique après le débat entre Kamala Harris et Donald Trump. Le candidat républicain a affirmé que des migrants mangeaient des chiens et des chats dans la petite ville de l'Ohio, même s'il n'existe aucune preuve formelle à ses dires. 

Ces propos ne sont pas passés inaperçus lors du débat contre Kamala Harris. En début de semaine, l'ancien président des États-Unis Donald Trump a assuré que des immigrés haïtiens mangeaient des chiens et des chats des habitants de la ville de Springfield, dans l'Ohio. Depuis quelques jours, la ville américaine ainsi qu'Aurora dans le Colorado, se sont retrouvées au cœur de la polémique. Le candidat républicain à la maison blanche assure que les deux communes seront prioritaires pour expulser les migrants en cas de victoire. 

Expulser massivement les immigrants illégaux fait partie des promesses de campagne de Donald Trump. Ce qui est nouveau et qu'il est mis en exergue deux villes emblématiques, Springfield et Aurora. La première se trouve dans l'Ohio, l'État du colistier de Donald Trump, qui affirme avoir relayé des plaintes d'administrés locaux dans les animaux de compagnie, auraient été dévorés par des Haïtiens.

 

Seulement des rumeurs

Springfield est une ville de 50.000 habitants où son arrivée au cours des dernières années 15.000 immigrants, en grande partie haïtiens. Il n'y a pas de preuve qu'il ait mangé des chiens ou des chats et ils ne peuvent pas être expulsés car ils bénéficient d'un statut protégé en raison de la situation de leur pays. Il en est de même pour les Vénézuéliens qui ont afflué à Aurora, une ville proche de Denver, au Colorado. 

A la suite d'un incident violent dans une copropriété, huit vénézuéliens appartenant à un gang ont été arrêtés, ce qui a fait dire que des immeubles entiers étaient sous le contrôle de gangs hispaniques. Dans le contexte d'un pays où près de deux millions de personnes seraient entrés illégalement l'année dernière, ces situations alimentent constamment la rhétorique électorale et les réseaux sociaux.