Pendant que Vladimir Poutine s'affiche avec les stars du hockey sur glace, son opposant Alexeï Navalny mobilise. Des milliers de ses partisans se sont rassemblés dimanche à travers le pays, en cherchant à imposer sa candidature face à Vladimir Poutine à la présidentielle de mars 2018, malgré son inéligibilité. Au total, plus de 15.000 partisans du blogueur anti-corruption, aux accents parfois nationalistes, se sont rassemblés dans une vingtaine de villes du pays.
"Je suis très heureux. Je suis fier de vous annoncer que je suis ici le candidat de toute la Russie", a affirmé l'opposant devant plus de 700 de ses partisans réunis sous un chapiteau sur les bords de la Moskova à Moscou. "Nous sommes prêts à gagner et nous gagnerons ces élections", a assuré l'avocat charismatique. Selon son équipe, deux membres de la Commission électorale centrale assistaient au meeting.
Menaces de boycott. L'opposant de 41 ans a été déclaré en octobre inéligible jusqu'en 2028 par la Commission électorale en raison d'une condamnation pour détournement de fonds, une affaire qu'il juge montée de toutes pièces. Souhaitant briguer la présidence en tant que candidat auto-désigné, l'opposant a besoin, en vertu de la législation russe, d'être soutenu dans une ville par un groupe d'au moins 500 électeurs pour pouvoir demander à la Commission électorale centrale de l'inscrire sur la liste officielle des candidats.
Alexeï Navalny a menacé de nouveau dimanche d'appeler au boycott du scrutin si sa candidature n'était pas validée. Il faut "empêcher les élections si elles sont malhonnêtes", a-t-il averti. Les autorités électorales russes rétorquent qu'avec sa condamnation seul "un miracle" lui permettrait d'enregistrer sa candidature.