Le temps presse pour l'équipe de Donald Trump. Depuis que le collège électoral américain s'est, comme attendu, prononcé en faveur de leur champion, les proches du milliardaire ont commencé à organiser sa cérémonie d'investiture, prévue le 20 janvier 2017. Un jeu d'enfant, compte tenu du budget du républicain ? Pas tout à fait. Selon les informations de plusieurs médias américains, la quasi-totalité des artistes contactés pour s'y produire ont décliné l'invitation.
Après Beyoncé, Jackie Evancho. Première déception pour Donald Trump : le chanteur d'opéra Italien Andrea Bocelli, dont il est un fervent admirateur, ne chantera pas l'hymne américain pour son investiture. Selon le site Page Six, l'artiste a un temps envisagé d'accepter de se produire, avant de changer d'avis face aux réactions outrées de ses fans - un mouvement "Boycott Bocelli" avait même été lancé sur les réseaux sociaux. Quatre ans après la performance de Beyoncé pour la deuxième investiture de Barack Obama, la chanson "the Star-spangled Banner" devrait donc être interprétée par… Jackie Evancho, finaliste du télé-crochet "America's got talent" en 2010. Presque inconnue outre-Atlantique, la jeune fille de 16 ans fait également l'objet d'une campagne de dénigrement sur internet depuis que sa participation a été dévoilée, mais n'entend pas céder. "Je reçois aussi beaucoup d'amour, c'est ce qu'il faut retenir", a-t-elle expliqué à People.
Pour Elton John et Céline Dion, c'est non. Reste que le nom de l'adolescente, qui n'a pas la carrure d'une "superstar", ne suffit pas à satisfaire Donald Trump, "très mécontent", explique le site The Wrap. Suzanne Bender, recruteuse de talents pour la télévision américaine, a été spécialement chargée de convaincre au moins un grand nom de la musique de participer à la cérémonie. Approchés, les chanteurs Justin Timberlake, Bruno Mars, Elton John et la star de la country Garth Brooks ont décliné l'invitation. Un temps, l'équipe a cru tenir son idole : un ami de Donald Trump, propriétaire d'un hôtel à Las Vegas, s'était engagé à convaincre Céline Dion de se produire. Mais la Canadienne lui a opposé un refus catégorique : "il est hors de question que je me produise pour lui".
Des refus qui rappellent la campagne. Pour l'équipe de Trump, ces refus en série ont un air de déjà-vu : pendant la campagne, de nombreux artistes avaient pris position contre le programme du milliardaire, refusant que leur image soit associée à la sienne. Le rockeur canadien Neil Young avait ouvert le bal, "interdisant" au candidat d'utiliser sa musique lors de ses meetings. Le groupe R.E.M, Adele et les Rolling Stones avaient suivi. A la fin de l'été, une centaine de célébrités, dont beaucoup de musiciens, avaient signé une pétition appelant à "s'unir contre la haine" en votant pour Hillary Clinton. Seul le rappeur Kanye West, récemment hospitalisé pour une crise psychotique, a affiché son soutien à Donald Trump, qui l'a reçu mi-décembre dans sa "Trump Tower".
A moins d'un mois de la cérémonie d'investiture, l'équipe de Donald Trump se veut pourtant rassurante, assurant n'avoir aucun problème de casting. "Les chanteurs célèbres sont toujours désireux de participer aux événements inauguraux", a affirmé à The Wrap le responsable de la communication de l'investiture. "Nous dévoilerons plus de détails en temps voulu."