Le match est quasiment plié. Après leurs victoires mardi lors des primaires américaines Hillary Clinton et Donald Trump devraient représenter le camp démocrate pour la première et les républicains pour le second. L'hypothèse paraît en tout cas "vraisemblable" à l'ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, François Bujon de l'Estang, invité sur Europe 1 mercredi.
Un mouvement anti-trump sans candidat. Mardi, Donald Trump a remporté quatre des cinq Etats en jeu lors de cette nouvelle phase des primaires. Le sulfureux milliardaire enchaîne les victoires malgré la mobilisation de son propre camp contre lui. Les chances qu'ils réussissent à écarter Donald Trump sont pourtant faibles. "Pour l'instant il y a un mouvement qui est en train de se souder qu'on pourrait traduire par 'tout sauf Trump', 'never Trump' mais qui a du mal à s'organiser et qui devrait surtout pour avoir des chances de succès, pouvoir s'agréger autour d'un autre candidat crédible qui offrirait une alternative. La difficulté, c'est qu'il n'y en a guère", décrypte l'ancien ambassadeur.
Bernie Sanders écarté. Côté démocrate, Hillary Clinton enchaîne les victoires et creuse l'écart avec son rival Bernie Sanders. L'ancienne Secrétaire d'Etat "a beaucoup d'atouts en main", estime François Bujon de l'Estang. Grâce au vote des minorités, notamment la communauté noire "elle devrait en bonne logique remporter la nomination à la convention démocrate qui aura lieu au mois d'août à Philadelphie".
Trump "ne va pas retenir ses coups". Si la qualification d'Hillary Clinton est presque assurée, "face à Donald Trump c'est une autre affaire", juge l'ancien diplomate car le milliardaire qui brigue le bureau oval "est capable de l'attaquer de façon absolument sauvage, et il ne va pas retenir ses coups".