C'était un témoignage attendu lors du procès George Floyd qui se déroule toujours aux Etats-Unis : Medaria Arradondo, l'ancien supérieur de Derek Chauvin, le policier accusé, a accablé le suspect. Pour le chef des forces de l’ordre de Minneapolis pas de doute : si le policier pouvait s’agenouiller sur le cou de George Floyd, comme le permet la procédure, il aurait dû relâcher son emprise à partir du moment où l’homme était maîtrisé.
"Pas conforme"
"Une fois qu'il a cessé d’opposer une résistance, et surtout après que Monsieur Floyd s’est évanoui - il était même inerte -, le fait de continuer à appliquer ce niveau de force sur une personne allongée sur le ventre et menottée dans le dos, cela ne fait pas partie de nos règles, de notre formation", a martelé Medaria Arradondo, venu témoigner en uniforme. " Ce n’est certainement pas conforme à notre éthique".
Encore des semaines de procès
L'interpellation de George Floyd, le 25 mai dernier, filmée par des passants, avait viré au cauchemar : le policier Derek Chauvin s’était agenouillé sur son cou et avait maintenu sa pression pendant près de dix minutes, conduisant au décès de l'homme. Face à l'indignation suscitée par cette arrestation un peu partout dans le monde, sur fond d'accusation de racisme, Medaria Arradondo avait rapidement licencié les agents impliqués.
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L'audience se poursuit ce mardi et devrait encore durer plusieurs semaines. La famille de George Floyd va d'ores et déjà obtenir 27 millions de dollars de dommages-intérêts après avoir trouvé un accord avec la ville de Minneapolis.