De hauts responsables américains se rendent en Israël mercredi pour tenter d'obtenir des avancées en vue de mettre fin aux guerres dans la bande de Gaza et au Liban, a confirmé le département d'Etat. Amos Hochstein, l'émissaire du président américain pour le Liban, et Brett McGurk, en charge du Moyen-Orient à la Maison Blanche, conduiront ces discussions avec Israël. Les deux responsables "discuteront d'une résolution diplomatique au Liban, ainsi que des moyens de mettre fin au conflit à Gaza", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Un accord de cessez-le-feu qui peine à être trouvé
Les Etats-Unis, aux côtés de l'Egypte et du Qatar, tentent depuis des mois d'obtenir un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, plus d'un an après le début de la guerre provoquée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Si Washington s'est par ailleurs abstenu d'exhorter Israël, qui compte sur le soutien diplomatique et militaire des Etats-Unis, à un cessez-le-feu immédiat au Liban, il souhaite "une solution diplomatique qui permette aux civils, tant au Liban qu'en Israël, de rentrer chez eux", selon M. Miller.
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Le porte-parole a insisté sur le fait que les Etats-Unis faisaient pression sur Israël pour qu'il évite des "dégâts considérables" au Liban. "Nous avons clairement indiqué que la campagne qu'ils mènent au Liban ne doit pas, ne peut pas ressembler à celle qu'ils ont menée à Gaza", a-t-il dit. Israël, qui est en guerre depuis septembre contre le Hezbollah, a multiplié mercredi les bombardements sur les fiefs du mouvement chiite au Liban, qui ont visé la ville de Baalbeck, dans l'est, et le sud du pays.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont fait part mercredi de leur frustration en l'absence de réponse d'Israël à leurs préoccupations s'agissant de frappes israéliennes dans la bande de Gaza, notamment à Beit Lahia mardi ou près de 100 personnes ont été tuées selon les secours, dont des femmes et des enfants. "Nous n'avons pas encore d'explication. Ils nous ont dit ce qu'ils avaient dit publiquement, à savoir qu'ils enquêtaient sur la question, et nous les avons pressés de nous donner une réponse", a déclaré Matthew Miller, en ajoutant: "Ils ne font pas assez pour nous donner les réponses que nous avons demandées".