Frapper le Hezbollah partout où il se trouve, y compris dans le sud Liban ou dans la banlieue de Beyrouth. C'est ce qu'affirme une nouvelle fois le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, malgré la présence de Casques bleus au Liban. Ces derniers sont bien décidés à rester sur place malgré l'insistance de l'armée israélienne. Un épisode de plus dans les relations difficiles entre l'Etat hébreu et les Nations Unies, qui ne cessent de se dégrader depuis un an.
Ces relations se sont brutalement dégradées à la suite de cette sortie du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, deux semaines après l'attaque du 7-Octobre : "Les attaques du Hamas ne se sont pas produites dans le vide. Le peuple palestinien a été soumis à 56 ans d'occupation étouffante", a-t-il expliqué devant la presse.
L'UNRWA dans le viseur d'Israël
Des déclarations qui ont provoqué l'ire des responsables israéliens, très critiques également, des réactions jugées tardives et vagues de l'ONU. "L'ONU a mis des semaines à reconnaître la tragédie du 7 octobre et notamment les viols de masse. L'organisation n'ose pas dire de manière circonstanciée qu'il y a eu une logique génocidaire, pour les Israéliens, c'est insupportable", souligne David Rigoulet Roze, chercheur associé à l’IRIS.
Israël vise également régulièrement l'UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, qu’elle accuse de collusions avec le Hamas, alors qu’une douzaine de ses membres sont impliqués dans les attaques du 7-Octobre. Et la crise entre Israël et l’ONU a encore pris une autre dimension ces derniers jours, avec ces Casques bleus blessés par des tirs israéliens dans le sud du Liban. "Votre refus d’évacuer les soldats de la Finul en fait des otages du Hezbollah" accuse Benjamin Netanyahu dans son dernier discours.