Une "source d'espoir". L'armée israélienne a confirmé jeudi la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, considéré comme l'un des architectes de l'attaque sans précédent menée par le mouvement terroriste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. L'armée et les services du renseignement intérieur "confirment qu'après une traque d'un an, hier (mercredi), le 16 octobre 2024, des soldats de l'armée israélienne ont éliminé Yahya Sinouar, le chef de l'organisation terroriste Hamas lors d'une opération dans le sud de la bande de Gaza", a indiqué l'armée dans un communiqué.
Une nouvelle dont se sont réjouis les Etats-Unis. Le chef de la Chambre américaine des représentants Mike Johnson a salué jeudi la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar comme une "source d'espoir". "Sa mort est source d'espoir pour tous ceux qui cherchent à vivre dans la liberté, et de soulagement pour les Israéliens qu'il a cherché à opprimer", a affirmé le républicain Mike Johnson dans un communiqué. Mais qui était réellement Yahya Sinouar ?
Le boucher de Khan Younès
"Le mort en sursis", était-il surnommé par le gouvernement israélien. Un destin violent, inéluctable pour cet homme de 61 ans considéré comme étant l'un des cerveaux des pogroms du 7 octobre 2023. Avec ses cheveux blancs, ses sourcils broussailleux, une courte barbe entourant un visage autoritaire, l'homme avait un caractère de leader et la réputation d'être impitoyable. Emprisonné 23 ans au total en Israël, il avait été surnommé le boucher de Khan Younès. Lors d'interrogatoires, il avait reconnu avoir exécuté plusieurs Palestiniens qu'il soupçonnait de collaboration avec l'Etat hébreu.
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En 2011, libéré en échange du soldat Gilad Shalit, il rentre à Gaza et prend des responsabilités au sein du Hamas au point d'être nommé chef de l'organisation terroriste en août dernier, après l'exécution d'Ismaël Haniyeh. Impitoyable avec les traîtres, il l'était aussi avec les civils palestiniens de l'enclave. Après avoir pu consulter une correspondance de Sinouar, retrouvé lors de fouilles de tunnels par l'armée israélienne, le Wall Street Journal écrivait que l'homme exprimait un froid mépris pour la vie humaine et considérait que davantage de morts civils palestiniens joueraient en faveur du Hamas.