Deux ans de négociations acharnées réduits à néant. Mardi soir, depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions économiques qui avaient été levées en contrepartie de l'engagement pris par l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire.
"Quand je fais des promesses, je les tiens". Une phrase dans l'allocation de Donald Trump permet de comprendre cette décision : "Quand je fais des promesses, je les tiens", a-t-il justifié mardi soir. Pendant sa campagne, dans la course à la Maison-Blanche, le magnat de l'immobilier avait en effet répété qu'il retirerait les États-Unis de l'accord iranien. De la même façon que pour l'Accord de Paris ou pour l'ambassade en Israël transférée à Jérusalem, Donald Trump fait ce qu'il dit car cela plait à sa base électorale. Il offre à ses fans ce qu'ils demandent : "une Amérique forte" qui ne se laisse plus "rouler dans la farine par les méchants de la planète", et tant pis si cela donne une Amérique isolée qui déçoit ses alliés.
Casser l'héritage d'Obama. Mais Donald Trump a également une autre motivation : défaire tout ce qu'a fait son prédécesseur, Barack Obama. Cet accord était le principal héritage diplomatique de l'ancien président. Donald Trump avait donc à cœur de le casser.
"Une grave erreur". Ce qui a fait bondir Barack Obama. Il est sorti de sa réserve mardi estimant que Donald Trump faisait une "grave erreur". Selon lui, le retrait de l'accord sur le nucléaire iranien laisse les États-Unis face à deux choix perdants, soit un Iran doté de la bombe nucléaire, soit une nouvelle guerre au Moyen-Orient.