Les propos du Pape continuent de faire réagir. Mercredi, le souverain pontife s'est déclaré en faveur des unions civiles pour les homosexuels. "Ce qu'il faut, c'est une loi d'union civile (...) Les personnes homosexuelles ont le droit à une famille", a-t-il notamment expliqué. Un message qui a touché beaucoup de croyants LGBT, et qui tranche avec le discours traditionnel de l'Eglise.
Nicolas Faget, porte-parole de l'Association des parents gays et lesbiens, espère que ce discours aura un écho encore plus large. "C'est une autorité morale qui va peut être faire reculer l'homophobie dans le camp des conservateurs, de droite", réagit-il au micro d'Europe 1. "Le mot famille, nous, il nous interpelle forcément. C'est une reconnaissance que les LGBT+ peuvent fonder une famille. En terme symbolique c'est assez exceptionnel", poursuit-il.
"Un pas important"
D'autres interprètent plutôt le terme "famille" au sens religieux, autrement dit "la grande famille des Chrétiens". C'est par exemple le cas de Marianne. Catholique, mariée à une femme et maman d'une petite fille, elle estime toutefois que les propos du pape restent un vrai signe d'ouverture envers elle et sa famille. "C'est une des premières fois qu'il ne parle pas simplement des personnes, mais bien des couples. L'Eglise, aujourd'hui, dans son catholicisme et sa doctrine, considère toujours la sexualité entre personnes de même sexe comme intrinsèquement désordonnée", explique-t-elle.
"Donc toute déclaration qui va dans le sens d'une meilleure compréhension des homosexuels, de la relation de couples homosexuels est un pas important. "C'est un grand pas pour l'Eglise mais un petit pas pour l'égalité", poursuit-elle. Le pape François parle bien d'union civile et non de mariage homosexuel. Mariage auquel il reste formellement opposé.