Le sommet de l’Otan à Madrid s’ouvre ce mardi. Une quarantaine de délégations y participent : les 30 pays membres de l’Alliance, plus la Suède et la Finlande, invitées, ainsi que huit autres pays comme l’Australie ou le Japon, la Commission européenne et le Conseil européen. Au total, près d’une cinquantaine d’hôtels ont été réservés dans la capitale de l'Espagne.
La plus importante opération de sécurité de l'histoire moderne de l'Espagne
C’est une prouesse logistique que s’apprêtent à relever les autorités madrilènes. La presse espagnole la présente même comme la plus importante opération de sécurité de l’histoire moderne du pays. 10.000 membres des forces de l’ordre sont mobilisées pour sécuriser le centre de Madrid qui va vivre sous cloche pendant 72 heures.
Le défi logistique est immense, depuis les hôtels jusqu’au parc des expositions qui se transformera en véritable bunker. À titre d’exemple, les Américains ont réservé à eux-seuls 1.200 chambres rien que pour l’entourage de Joe Biden. Le gouvernement a décrété le niveau 4 d’alerte sur une échelle de 1 à 5.
Risques de cyber-attaques venues de Russie ou sous "pavillon fantôme"
Mais c’est surtout le risque de cyberattaque qui est le plus redouté par les autorités espagnoles. Les attaquants pourraient être tentés de bloquer, par exemple, les aéroports et donc impacter la tenue de ce sommet. "Opérer une cyberattaque au même moment serait une vitrine incroyable pour Moscou", expliquait un spécialiste de la cyberdéfense il y a quelques jours à Europe 1.
Et c’est sans compter les risques liés à la nature même de ces rendez-vous qui habituellement, grenouillent d’espions venus des quatre coins du monde. Les connexions aux wifi publics sont autant de portes d’entrée pour obtenir des informations cruciales sur les négociations en cours. Toutes les parties savent que le moindre événement peut être exploité pour créer un incident diplomatique.