La Corée du Nord pourrait avoir la capacité de lancer un missile porteur de gaz hautement toxique sarin, a déclaré jeudi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, selon des propos rapportés par les médias.
Aucune précision sur l'origine de l'information. "Il est possible que la Corée du Nord soit déjà capable de lancer une ogive contenant du sarin", a déclaré Shinzo Abe à une commission de défense et de diplomatie du Parlement, ont indiqué la chaîne publique NHK et les grands quotidiens nationaux. Shinzo Abe n'a, selon les médias, donné aucune explication ni aucune précision sur l'origine de ces informations. Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, interrogé à ce sujet lors d'un point de presse régulier, a commenté les propos rapportés du chef du gouvernement.
Du gaz sarin utilisé en Syrie. "Dans une allusion à la situation syrienne, notre Premier ministre a reconnu que nous ne pouvions pas exclure la possibilité que la Corée du Nord puisse équiper (un missile) d'armes chimiques", a-t-il déclaré. "Il est probable que la Corée du Nord entretienne plusieurs sites de production d'armes chimiques et qu'elle en possède déjà un nombre considérable", a-t-il ajouté. Des scientifiques britanniques qui ont analysé des échantillons du site d'une attaque chimique présumée en Syrie, ont conclu à l'usage de sarin ou d'un agent neurotoxique similaire, a affirmé mercredi l'ambassadeur du Royaume-Uni à l'ONU.
Le 4 avril dernier, une attaque chimique présumée a frappé la localité rebelle de Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie, tuant 87 civils dont des dizaines d'enfants. L'attaque a été attribuée par la rébellion et des pays occidentaux dont les Etats-Unis, au régime Assad qui a démenti toute implication.
Au Japon, une attaque au gaz sarin avait frappé Tokyo le 20 mars 1995, quand des membres de la secte Aum Vérité suprême avaient répandu cette arme chimique dans plusieurs rames de métro. Cet attentat avait causé la mort de 13 personnes et des maux divers, parfois irréversibles, à 6.300 autres.