C'est aux cris de "Mon corps, mon choix" que des dizaines de milliers de personnes ont défilé aux États-Unis ce dimanche. Les participants étaient très déterminés : pour eux, le combat pour le droit à l'avortement ne fait que commencer et il doit s'exercer avant tout dans les urnes. Rachel O'Leary Carmona, la directrice de la Marche des femmes qui a organisé des manifestations, a tenu à rappeler les objectifs. "Nous devons protéger nos libertés. Il faut que le gouvernement arrête de s'occuper de notre corps et de notre vie. Il faut que les députés, au niveau local et national, nous aident et pas qu'ils essayent de nous contrôler", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Du côté des politiques, la vice-présidente Kamala Rice est montée au front pour commémorer les 50 ans de l'arrêt Roe v. Wade. Elle l'a fait en Floride, sur les terres du gouverneur très conservateur Joan DeSantis, potentiel candidat à la présidentielle de l'année prochaine, qu'elle a ciblé sans le nommer. "Est-ce qu'on peut vraiment être libres si de soi-disant dirigeants se prétendent à l'avant-garde des libertés ? Alors qu'ils osent restreindre les droits des Américains et attaquent le fondement même de la Liberté ?"
Une question électorale cruciale
Et les démocrates l'ont bien compris : la défense de l'avortement est plus que jamais un thème électoral porteur puisque, selon les sondages, près de deux Américains sur trois souhaitent que l'avortement reste légal.
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Joe Biden et Kamala Harris ont promis dimanche de batailler pour le droit à l'avortement, 50 ans jour pour jour après un célèbre arrêt de la Cour suprême. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays pour commémorer "Roe v. Wade". À New York, environ 300 personnes ont défilé, avec les mêmes slogans que les femmes dans les années 1970, comme "My body, my choice" ("Mon corps, mon choix").