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Carole Ferry, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Les alliés occidentaux ont adopté une nouvelle volée de sanctions financières contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, en planifiant d'exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. Si les conséquences sont dures pour Moscou, elles ne sont pas pour autant incontournables. 

On la présente comme l'arme nucléaire économique. Les alliés occidentaux ont adopté une nouvelle volée de sanctions financières contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, en planifiant d'exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. Swift est le système qui permet d'envoyer des informations bancaires d'un point A à un point B en toute sécurité.

L'exception du secteur de l'énergie

Par exemple, dans le cas d'un achat en Russie, une banque française utilise Swift pour communiquer les coordonnées bancaires à la banque russe avec le fameux code IBAN. En bannissant les banques russes de Swift, on bloque ainsi toutes les importations et exportations avec la Russie, sauf dans le secteur de l'énergie.

Une exception qui est loin d'être un hasard, puisqu'en cas de sanctions sur le gaz, cela bloquerait les achats des Allemands, qui ont la Russie comme premier fournisseur.

Le Swift alternatif

Reste que si les conséquences sont donc très dures pour la Russie, elles ne sont pas totalement incontournables. Il va sans doute y avoir davantage d'échanges en cryptomonnaie, et puis surtout Vladimir Poutine dispose d'un Swift alternatif avec la Chine. Concrètement, la Russie peut continuer à avoir des échanges commerciaux avec d'autres pays. Elle peut aussi demander à ses pays amis d'effectuer des paiements à sa place, puis de les rembourser ensuite. Des parades sont donc possibles, mais ça ne va quand même pas faciliter le financement de la guerre pour Vladimir Poutine.