Alors que la guerre en Ukraine continue, Moscou teste un nouveau missile et montre ses muscles aux Occidentaux. L'armée russe concentre ses efforts sur Marioupol. Les derniers défenseurs se disent prêts à quitter la cité portuaire, mais craignent pour leur sécurité. Ils demandent à la communauté internationale de se porter garante. De son côté, la Russie annonce le lancement réussi d'un nouveau missile nucléaire intercontinental, le Sarmat.
Le plus puissant missile au monde
Son surnom est assez éloquent : le Satan 2. C'est le plus puissant missile au monde : plus de 200 tonnes, capable de transporter dix ogives, possiblement nucléaires et de frapper presque n’importe quel point du globe avec ses 18.000 km de portée. Un record. Théoriquement, il pourrait toucher les États-Unis et l’Europe.
L’objectif de cet essai : intimider les Occidentaux au prix d’une escalade qui inquiète le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale : "C'est là encore la énième fois où Poutine manie ce qu'on appelle la grammaire nucléaire pour montrer sa détermination", affirme-t-il. "Et ce qui est inquiétant, c'est qu'après l'échec de ses forces armées, il n'y a plus que la dimension nucléaire qui lui permet de jouer dans la cour des grands."
Selon le ministère de la Défense russe, ce lancement réussi est le premier d’un programme de test. Le Pentagone a, lui, réagi : Moscou l’a "convenablement informé" de ce tir, affirme-t-il, ajoutant qu’il ne s’agit que d’"un essai de routine" et qu’il ne constitue aucune menace.