C'est une figure assez peu connue du grand public dans l'Hexagone. À 45 ans, Andreas Malm fait pourtant partie des maîtres à penser des écologistes radicaux. Cet écrivain suédois a notamment théorisé le concept d'action violente pour mettre la cause environnementale sur le devant de la scène. Un mode opératoire aperçu le week-end dernier à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres où la manifestation contre un projet de méga-bassines a sombré dans la violence. Andreas Malm a d'ailleurs rencontré des militants des Soulèvements de la Terre, le mouvement à l'origine de cette mobilisation.
Son message séduit une partie de l'extrême gauche
Son activisme débute dans les années 90 lorsqu'il s'engage pour la cause palestinienne et contre l'impérialisme américain. Andreas Malm participe ensuite à des mouvements de désobéissance civile avant de prendre le virage de l'écologie radicale. Depuis une dizaine d'années, il est l'un des principaux théoriciens du genre. Faire accepter par l'opinion publique le principe de sabotage pour la cause climatique représente son principal cheval de bataille.
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Et son message trouve visiblement un certain écho en France. Il séduit notamment une partie des militants d'extrême-gauche et a même été invité à deux reprises depuis le début de l'année à l'Institut La Boétie, le think tank de la France insoumise. Chacune de ses réunions dans l'Hexagone est d'ailleurs suivie de près par les services de renseignement. Ces derniers s'inquiètent de voir des activistes, jusqu'ici modérés, devenir réceptifs au concept de dégradations matérielles qu'ils peuvent considérer comme légitimes à défaut d'être illégales.