Quo vado (Où vais-je ?) bat tous les records en Italie. Cette comédie familiale a été vue par plus de 7 millions de spectateurs en seulement 15 jours, engrangeant 52 millions d'euros de recette. Un succès complètement inattendu, qui égale presque celui du dernier volet de la saga "Star wars".
Une histoire rocambolesque. Le film, quatrième long métrage du réalisateur Gennaro Nunziante, met en scène l’humoriste Checco Zalone, qui incarne un fonctionnaire peu téméraire et corrompu, qui va voir sa vie bouleversée par une mutation.
La petite vie tranquille de Checco, 38 ans, bascule en effet lorsqu’on lui propose de quitter son emploi, en échange d’indemnités, ou alors d’accepter une mutation. Impossible pour cet homme corrompu et qui vit encore chez sa "mamma" de renoncer à son statut privilégié de fonctionnaire.
L’homme quitte alors le sud de l’Italie pour la capitale. Puis il est de nouveau muté dans les Alpes et enfin, il atterrit en Norvège, dans une base de recherche scientifique italienne. Un cadre très éloigné des bons petits plats de sa mère et du soleil brûlant des Pouilles. Alors Checco finit par craquer et s’apprête à donner sa démission. Mais c’est à ce moment-là qu’il croise le chemin de la belle Valeria, dont il tombe fou amoureux. Bref, tous les ingrédients de la "bonne" comédie de fin d’année, sont réunis.
Une satire réussie de l’Italie. Cette comédie se moque de l'attachement des Italiens pour le "posto fisso", le poste fixe, comprenez l’emploi sécurisé dans une administration, que tout salarié rêve de décrocher. "C’est la parodie parfaite des stéréotypes de l’Italien qui cherche toujours les privilèges, qui cherche les entourloupes, ce qui correspond bien à la réalité", résume Alessio, un spectateur interrogé à la sortie de la salle de cinéma.
Le film doit son succès à la fois au talent de l’humoriste Checco Zalone, mais aussi au scénario parfaitement en phase avec l’actualité italienne. Le gouvernement de Matteo Renzi est en train de réformer la fonction publique, notamment en diminuant le nombre de fonctionnaires. Le Premier ministre, qui a vu le film, a confié avoir ri "du début à la fin".