La prison centrale de Makala à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a été attaquée tôt mercredi matin par des miliciens d'un groupe sécessionniste politico-religieux. Ils sont parvenus à faire évader leur chef et une cinquantaine de personnes, selon le gouvernement congolais.
"La police poursuit les assaillants". "Les adeptes de Bundu Dia Kongo ont attaqué dès l'aube la prison de Makala, faisant évader une cinquantaine de prisonniers dont leur gourou, Ne Muanda Nsemi. La police poursuit les assaillants", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
Un député arrêté début mars. Député, Ne Muanda Nsemi est le chef d'un mouvement politico-religieux prônant une scission du Kongo-Central (province de l'Ouest de la RDC). Accusé d'avoir mené une série d'attaques meurtrières contre des symboles de l'État depuis la fin de l'année 2016, il a été arrêté début mars après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.
Des échanges de coups de feu nourris. Vers 8h30 heure locale (09h30 à Paris), une épaisse colonne de fumée noire s'élevait de la prison de Makala. L'accès au pénitencier était interdit par un imposant cordon de dizaines de policiers et militaires. Selon une riveraine, l'attaque de la prison a commencé "vers 5 heures du matin" (6 heures à Paris) et il y a eu des "échanges de coups de feu nourris".
Un détenu en cavale a affirmé être parvenu à s'enfuir à la faveur de violents combats ayant opposé les assaillants aux gardes de la prison en ce jour férié commémorant la chute, il y a 20 ans, du dictateur Mobutu Sese Seko et l'avènement du chef rebelle Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel président Joseph Kabila.