Une vidéo d'enfants en pleurs, séparés de leurs parents quand ils sont porteurs du virus, a fait le tour des réseaux sociaux en Chine et provoqué l'indignation, tout comme l'ouverture de plusieurs centres de quarantaine gigantesques. En Chine, l'épidémie de Covid-19 connaît un fort rebond, 13.000 cas en une journée, le nombre le plus élevé depuis le pic de la première vague en 2020. 7.000 lits ont ainsi été installés dans le parc des expositions de Shanghai sans aucune intimité. Ceux qui ne sont pas malades sont confinés et leur quotidien est rythmé par les appels des haut-parleurs qui leur ordonnent de se faire dépister.
"On sent une grogne monter"
"Les Chinois ont aujourd'hui bien plus peur des centres de quarantaine et des séparations que du virus", a assuré Frédéric, un Français expatrié à Shanghai, au micro d'Europe 1. "À Shanghai, on sent une grogne monter, car contrairement à Wuhan, où on faisait face à un nouveau virus inconnu, les habitants ont quand même compris qu'ils étaient enfermés alors que la plupart des cas sont asymptomatiques", a-t-il ajouté.
95 % des cas sont en effet asymptomatiques, mais les autorités, fidèles à leur stratégie zéro Covid, préfèrent enfermer tout le monde. D'autant qu'un nouveau variant a été découvert dans la région de Shanghai. Une mutation d'Omicron, dont la dangerosité est toujours à l'étude.