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Reconnaissance d'un État palestinien par la France : comment la classe politique israélienne réagit-elle ?

Frédéric Simon - Mis à jour le . 1 min

Emmanuel Macron envisage de reconnaître l'État de Palestine. De retour de son voyage en Égypte, le président de la République a expliqué souhaiter reconnaître un État palestinien d'ici au mois de juin. Une annonce critiquée en Israël.

De retour d'une visite d'État en Égypte au cours de laquelle il s'est rendu à la frontière avec la bande de Gaza, le président a annoncé qu'il souhaitait reconnaître d'ici au mois de juin l'État de Palestine

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"On se bat pour Gaza, le retour de la paix, de la sécurité et une solution politique", a-t-il expliqué dans le vol retour. "On doit aller vers une reconnaissance. Je le ferai parce que je pense qu'à un moment donné, ce sera juste et parce que, je veux aussi participer à une dynamique collective", qui doit permettre aux États reconnaissant la Palestine mais pas Israël, de faire "ce mouvement de reconnaissance réciproque", insiste-t-il. 

Le chef de la diplomatie israélienne dénonce "une récompense au terrorisme"

Mais dans l'État hébreu, les déclarations d'Emmanuel Macron ne passent pas inaperçues. Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas encore réagi, son ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, a vivement critiqué les propos d'Emmanuel Macron, sans nommément le citer pour autant. 

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Le chef de la diplomatie israélienne a affirmé sur le réseau social X (ex-Twitter) "qu'une reconnaissance unilatérale d'un État palestinien fictionnel, par quelque pays que ce soit, constituera une récompense au terrorisme et à un renforcement du Hamas". 

Inquiétudes autour de la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie Saoudite

"Ce type de démarches n'apportera pas la paix, la sécurité, à la stabilité dans la région, mais au contraire, il ne fera que les éloigner", a poursuivi Gideon Sa'ar. 

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Au-delà des déclarations officielles, l'inquiétude des dirigeants israéliens est liée à la coordination évoquée par Emmanuel Macron entre la France et l'Arabie saoudite. Sur le dossier de l'État palestinien, la normalisation des relations israélo-saoudiennes est l'un des principaux objectifs de la diplomatie israélienne.

L'administration américaine tente, elle aussi, de la promouvoir. Mais en parrainant en juin prochain une conférence sur l'État palestinien aux Nations unies, la France et l'Arabie saoudite pourraient rendre cette perspective des plus hypothétiques.